
Gavadoux (André), écrivain québécois. (Grand-Tronchin 1821 – Montréal 1913).
Né dans une famille de bûcherons, le jeune André écrit ses premiers textes sur des arbres. Son oncle Baptiste lui suggère un jour d’écrire sur du papier : c’est le début d’une carrière prolifique. Ambidextre, André Gavadoux peut écrire deux romans en même temps. Sa plume court si vite qu’en 1852, elle met le feu au manuscrit de Marie-Thérèse Manloutte, ou les sabots de la destinée. André Gavadoux achète une piscine et écrit sous l’eau. Mais il se noie en 1856. Rétabli, il reprend son activité l’année suivante.
Il met un tel acharnement à terminer sa trilogie La Carpe du Grand Nord, que son bras droit se décroche irrémédiablement. Manchot, André Gavadoux apprend à écrire avec les pieds, mais le succès n’est plus au rendez-vous. Avec sa seule main gauche, il écrira pourtant 768 romans, dont certains se lisent à l’envers. En 1873, André Gavadoux embauche une secrétaire, qu’il épousera, et à qui il dicte ses romans. Pour son 54ème anniversaire, son épouse lui offre une machine à écrire. Malgré les supplications de sa famille, André Gavadoux publie son 2642ème roman, Vie et mort de Jean-Christophe Toubet. Après quoi, il meurt.