
Processus d’amplification du travail par l’usage de machines inutilisables.
L’amécanisation, également appelée bidulisme, s’est amorcée le 6 août 1839 à 15h02 avec la mise en œuvre simultanée de trois inventions :
L’engrenage aléatoire, inventé par le français Michel Bou :
Il s’agit d’un train d’engrenages à pignons ovoïdes à 1 dent ronde. L’engrenage aléatoire permet une très mauvaise transmission de mouvement, ainsi qu’une usure rapide des pièces.
La courroie en tricot, imaginée par l’écossaise Fnugnan MacMachnananh :
Cette courroie de transmission en laine de caniche (point mousse) a été conçue pour résister à une force équivalente à la pression d’un auriculaire sur un opercule de yaourt nature (le yaourt étant à l’époque quasiment inconnu – a fortiori en conditionnement industriel – l’érudit admirera le génie visionnaire de Madame MacMachnananh). Installée à l’Usine de Savonnage de Planches d’Edimbourg pour une utilisation mal définie, la courroie en tricot s’est déchirée 748 fois en 20 minutes.
La turbine fixe, de Majima Takonishi :
Scellée dans la roche au fond d’un torrent, la turbine fixe fait tourner la centrale hydraulique de Kitokito autour d’elle-même. La centrale de Kitokito ne produit pas d’électricité mais des éclaboussures.
L’objectif de l’amécanisation est d’augmenter la quantité de travail humain grâce à des machines en panne, et ainsi de préserver la dignité laborieuse des travailleurs et travailleuses.
L’idée, pourtant internationale, est abandonnée le soir même du 6 août 1839, un peu avant l’heure de l’apéritif.