
Île japonaise de l’Océan Pacifique. Superficie : 22,7 km2. Population : 1231 habitants.
Kotokibe est une île volcanique fluorescente qui se voit mieux la nuit que le jour.
La géographie mouvante de l’île dépend fortement de l’activité de ses deux volcans, le Yagoshi, et le Fuji-Tagamôn. Le Yagoshi, dont l’altitude varie entre 432 et 876 mètres, entre souvent en éruption. Il présente peu de danger, car ses projections et coulées de lave sont essentiellement dirigées contre le Fuji-Tagamôn (2718m) qui réagit aux agressions avec calme et placidité. Vers 12000 ans avant notre ère, Kotokibe était habitée par le peuple aborigène des Yoni. D’après les auteurs anciens, les Yoni s’habillaient avec des poils et se nourrissaient d’eau de mer séchée. On sait peu de chose de la civilisation Yoni, vite supplantée par d’autre gens venus du continent asiatique. Au XIXe siècle, le gouvernement japonais a créé une réserve sous marine pour les Yonis, dont on n’a plus de nouvelles depuis.
Les activités principales de Kotokibe sont la pêche et le jeu d’échec. Dans les années 1990, l’île connut une grave crise économique, dont les conséquences marqueraient à jamais le destin du monde : Les pêcheurs de Kotokibe, s’étaient vus interdire leur chasse traditionnelle au cachalot par le Sommet Ecologiste du Monde Libre. La raison invoquée était la trop grande vulnérabilité des écosystèmes sous-marins aux explosions atomiques. Or, la cuisine de Kotokibe, classée au Patrimoine Mondial, doit ses saveurs incomparables à une tradition ancestrale : la pêche au harpon à tête nucléaire. Froissés, mais respectueux de la Nature, les pêcheurs avaient accepté de renoncer à la fierté de leurs aïeux. Chacun rangea son harpon et se contenta de manger des pastèques.
Mais les pêcheurs dénucléarisés ne supportèrent pas longtemps ce régime alimentaire trop pauvre en gras, et une épidémie de décès ravagea leur civilisation millénaire. Émue, la Communauté Internationale autorisa à nouveau les traditions cachalotières de l’île de Kotokibe, et les pêcheurs, au comble de la joie, harponnèrent atomiquement des milliers de cachalots, qu’ils dévorèrent ensuite avec grand appétit, lors de festins conviviaux et animés. Les réjouissances durèrent 4 jours, 8 heures, et 51 minutes, pendant lesquels les océans s’illuminèrent des feux éblouissants des traditions ancestrales retrouvées, et les cachalots disparurent.