
Les Amours multiples de Gardamanthe et Palyntas. Roman du XVIIe siècle. Œuvre de la Duchesse de Lachounaise-Brougy paru en 1664. Roman pastoral teinté de préciosité, il préfigure également l’écriture automatique et la science-fiction.
Résumé de l’intrigue :
Livre I : Dans un décors printanier et bucolique, les nymphes Darmynthe et Psylomène jouent aux charades.
Livre II : L’hiver arrive. Darmynthe et Psylomène n’ont plus d’idées de charade. C’est alors qu’elles s’aperçoivent qu’elles ont froid. Elles chantent alors un long poème dans lequel elles expriment leur nostalgie de la belle saison.
Livre III : Alors qu’elles s’applaudissent, Darmynthe et Psylomène sont surprises par Garmyllon, le Génie des Neiges. Effrayées par son bonnet en poil, les nymphes s’enfuient. Garmyllon les poursuit en jouant de la lyre. En chemin, il tombe amoureux d’elles.
Livre IV : Les trois protagonistes s’arrêtent, essoufflés, au bord d’un champ de moutons. Garmyllon, tout émoustillé, cherche à dire son amour à Darmynthe et Psylomène. Malheureusement, il a tant couru que sa voix n’est qu’un râle répugnant. Il effraie Palyntas, lejeuneberger, qui se réveille de sa sieste. Palyntas fait part de sa frayeur aux nouveaux arrivants en un long poème qui évoque les bienfaits du sommeil.
Livre V : Palyntas continue son poème.
Livre VI : Darmynthe et Psylomène sont sous le charme de Palyntas et elles s’évanouissent. Jaloux du jeune berger, Garmyllon va bouder sous un chêne. Mais le chêne est un arbre enchanté, et il adresse la parole à Garmyllon. Après avoir échangé quelques considérationsmétéorologiques, l’arbre et le Génie s’aperçoivent qu’ils sont cousins. Alors, ils ourdissent un complot contre Palyntas.
Livre VII : Palyntas, qui ne s’est pas aperçu de la pâmoison des nymphes, est emporté dans une nuée (exécution du complot de Garmyllon) et déposé dans le palais de la reine Gardamanthe. Gardamanthe, aussi belle que méchante, a l’habitude de tuer les gens. Mais elle tombe amoureuse de Palyntas et ne parvient pas à l’empoisonner. Le jeune berger décide de saisir sa chance (pas comme avec les nymphes) et il vit matrimonialement avec la reine pendant sept ans.
Livre VIII : Gardamanthe prépare des tartines, tout en récitant un long poème, dans lequel elle vante le bonheur conjugal.
Livre IX : Les nymphes Darmynthe et Psylomène se réveillent enfin de leur évanouissement. Toujours à son humeur chafouine, Garmyllon les traite de feignasses. Mal lui en prend, car Darmynthe et Psylomène se fâchent et lui récitent un long poème qui rappelle les préceptes élémentaires de la vie en société, notamment le respect du mode de vie des autres.
Livre X : La reine Gardamanthe tricote une écharpe en poils de mouton. Toute à son ouvrage, elle chante un long poème, repris en chœur par ses 12000 servantes.
Livre XI : Frustré de l’échec de son complot contre Palyntas, Garmyllon consume son cousin le chêne pour fumer des harengs, puis il se rend en trombe chez la reine Gardamanthe. Ouvrant la porte du palais de Gardamanthe avec violence, il provoque un courant d’air hargneux qui saute à la gorge de Gardamanthe. Occupé à se consoler avec les 12000 servantes, Garmyllon ne voit pas que Gardamanthe s’étouffe avec un poil de mouton, introduit dans sa gorge par le courant d’air félon.
Livre XII : Le Dieu Hermès chante une chanson, qui n’a aucun rapport avec l’intrigue. Personne n’ose le lui faire remarquer.
Livre XIII : Palyntas, qui faisait la sieste, est réveillé en sursaut par le claquement de la porte. Il décide de saluer individuellement les 12000 servantes. Chacune d’elle s’évanouit des suites de son accolade avec Palyntas.
Livre XIV : Requinquées par leur petit somme réparateur, Darmynthe et Psylomène se rendent chez Gardamanthe pour manger des tartines. En chemin, elles jouent à « ni oui ni non ».
Livre XV : Le Dieu Hermès vient chanter une nouvelle chanson. Il s’aperçoit de lui-même qu’il n’a rien à faire là, et détourne l’attention des gens en faisant des ricochets sur la mer Egée.
Livre XVI : Palyntas et Garmyllon, se confondant mutuellement avec les 12000 servantes, s’étreignent par erreur. Ils s’aperçoivent de leur méprise.
Livre XVII : Gardamanthe décède en faisant un horrible bruit de gorge. Palyntas s’aperçoit du drame, et il fond en larmes. Les 12000 servantes le consolent. Garmyllon s’en va prendre les dispositions nécessaires aux obsèques.
Livre XVIII : Tandis que Palyntas se lamentent en un long poème, modéré par la prévenance des 12000 servantes, Darmynthe et Psylomène arrivent au palais pour manger des tartines. Elles écoutent le poème de Palyntas.
Livre XIX : Malgré les soins corporels fournis par les 12000 servantes, Palyntas est fort attristé. Darmynthe et Psylomène ressuscitent Gardamanthe en lui retirant le poil de la gorge. Mais le courant d’air provoqué tantôt par le vilain Garmyllon a enrhumé la reine, et le trépas l’emporte une seconde fois.
Livre XX : Palyntas écrase Garmyllon avec un tronc d’arbre, et s’en retourne à son existence bucolique, en compagnie de Darmynthe et Psylomène.
Livre XXI : Le dieu Hermès fredonne un petit air.