
Poète, érudit et humaniste italien. (Velicchio 1327 – Florence 1368)
Alors que sa charge d’abbé remplaçant lui laisse du temps libre, Giacomo Spalizzetti écrit de nombreux poèmes, empreints de finesse et d’érudition. Son épopée en vers monosyllabiques intitulée sobrement La Pomme n’est pas excessivement méconnue. En 1354, Spalizzetti risque la condamnation à mort, après avoir émis l’idée que le monde matériel n’est qu’une illusion créée par l’esprit. Selon lui, le corps humain n’existe pas, au même titre que le plaisir et la douleur physique. Sûr de lui, il se coupe un bras devant les juges, et déclare dans son dialecte natal :
« Non faciame ni calto ni frisco. » ( « Ça ne me fait ni chaud ni froid »)
Mal à l’aise, le tribunal prononce un non lieu contre Spalizzetti mais condamne son bras coupé à la pendaison. Spalizzetti ne se plaindra jamais d’aucune douleur, malgré la pourriture qui ronge sa plaie. Toutefois, ses poèmes sont désormais un ramassis de vulgarités et d’injures. Il décède en pleine rue, après 14 ans d’une hémorragie qui le laisse épuisé, après avoir avoué à un passant qu’il avait un peu mal quand même.